On le voit de plus en plus sur les produits : le Nutriscore est un nouveau dispositif censé notifier la qualité nutritionnelle des aliments.
Il concerne tous les produits transformés a l’exception des laits pour bébé, herbes aromatiques, levures, cafés et thés.
Il s’appuie sur le schéma utilisé en grande Bretagne mais a fait l’objet d’études scientifiques françaises menées par Pr Herchberg (également présent dans la cohorte Nutrinet Santé)
Le principe est assez simple:
Pour 100 grammes d’aliments :
On applique une note négative lorsque sont présents en trop grande quantité :
- Des acides gras saturés, c’est a dire les « mauvaises graisses » qui ont tendance a boucher les vaisseaux,
- Du sucre simple, qui n’apporte (je sais que c’est dur à entendre!) Absolument rien d’un point de vue strictement nutritionnel,
- Du sel, on en consomme déjà trop en France et son abus favorise les maladies cardiovasculaires
- Des calories, c’est l’unité de mesure de l’énergie
Et on applique une note positive, lorsque sont présents :
- Des fibres, qui ont un effet rassasiant, réduisent l’apparition de maladie cardiovasculaire, régule le transit, réduisent la pénétration du sucre dans le sang…vive les fibres!
- Des protéines, pour l’entretien des muscles et le systèmes immunitaire
- Des fruits et légumes
Le total correspond à une note de A à E.
Cela fait un moment que le projet est sur la table, en 2013 l’idée d’un logo nutritionnel a commencé a germer et en 2017 on en savait un peu plus sur le mode de calcul…nous sommes en 2020 et nous commençons a peine a le voir régulièrement. Car oui, et c’est bien dommage, l’apposition de ce logo est soumis au volontariat des entreprises agro-alimentaire ! Faute de l’Europe dixit Santé Publique France….et s’il s’agissait plutôt du lobby des industriels ?? Une idée, comme cela en passant….
Bon, malgré l’absence du côté obligatoire, le Nutriscore a du bon :
Il permet de s’intéresser a la valeur nutritionnelle des produits que l’on achète
Il est plus clair que l’étiquetage nutritionnel standard, il en dit moins certes mais il est davantage lisible
Il a rendu les recettes de nos chers industriels beaucoup plus qualitatives et c’est un des avantages les plus marquants. En effet, Fleury Michon, les marques distributeurs type Tradilège (E.Leclerc) ou Monique Ranou (Intermarché) et d’autres ont revu leurs recettes pour obtenir des notes types A ou B
Le problème du Nutriscore
Il ne prend pas, et c’est impossible mais il faut le savoir, la notion de plaisir que vous avez lorsque vous consommez un produit.
Par conséquent, de nombreux produits qui peuvent être consommés de manière raisonnable dans une alimentation équilibrée vont se voir estampiller la lettre D ou E..
En plus, une des nouvelles recommandations du Pnns (Programme National Nuteirion Santé du ministère de la Santé) appuient ce dispositif en demandant a la population de favoriser la consommation de produit A et B.
Je suis totalement d’accord avec cela mais un bon petit produit E, de temps en temps, un bon gros kiff, un shoot de plaisir, cela ne fait- il pas du bien?